Aventure : Qui est vraiment Mike Horn ?

Depuis plus de 20 ans, Mike Horn, l’aventurier explorateur qui a fait de sa passion son métier, voyage à travers le monde pour repousser ses limites et accumuler des exploits et des records. En se trouvant seul devant lui-même, cette solitude démontre également une profonde connaissance des forces de motivation que nous avons en chacun de nous. À la lumière de ses deux expéditions avec Michael Youn et Matt Pokora dans le cadre du spectacle « Wild State », nous regardons en arrière ses compétences d’entraîneur qui ont permis aux deux célébrités de se dépasser et de relever l’immense défi qu’elles ont rencontré.

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Leçon #1 : L’entraîneur nous aide à voir les choses différemment pour nous faire réaliser

« Si tes rêves ne te font pas peur, c’est parce qu’ils ne sont pas assez grands. » Voici une formule qui résume la philosophie de vie du célèbre explorateur.

En effet, un coach a trois tâches principales :

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  1. Nous (re) alignons avec qui nous sommes
  2. Libés-nous-mêmes de nos contraintes pour nous permettre de rêver
  3. Créer les conditions pour réaliser ledit rêve .

Et c’est exactement ce que fait l’entraîneur Mike Horn. A travers son slogan : « Il n’y a qu’une seule limite, celle en nous », apparaît son leitmotiv : poussant l’autre à la fin de ses limites, dans ses dernières retranchements physiques et psychologiques pour lui révéler qui il est. Et c’est en accumulant de la fatigue, de la faim, de la soif et des conditions extrêmes dans un environnement hostile qu’il pousse l’autre à voir qui il est vraiment.

Leçon N°2 : le lancement du projet d’embarquement des équipes

En tant que bon chef de projet, Mike Horn guérit le lancement de l’épopée en respectant un cadre qui vous donnera envie d’investir dans l’aventure :

  1. Contexte et sens : « Nous sommes au milieu de nulle part, nous vivrons une aventure extraordinaire. On marchera là où personne n’a jamais marché, on dormira là où personne n’a jamais dormi. Nous allons voir des environnements incroyables et repousser les limites pour découvrir qui vous êtes vraiment. »
  2. Le but : « Nous allons parcourir 150 km dans un environnement hostile pour retrouver la civilisation. »
  3. L’ amplification des difficultés à venir : « Ça va être très difficile, c’est tout sauf une marche de santé, vous n’avez jamais fait face à un défi de cette ampleur. »
  4. Le plan d’action et les moyens disponibles : « 6 jours, 5 nuits, 30 km par jour, descentes en rappel, 70 km de dunes… Nous prendrons le strict minimum, ce que la nature ne peut pas fournir : un hamac, un sac de couchage, un couteau et une bouteille complète pour empêcher le sac d’être trop lourd. Nous allons devoir mettre l’énergie au bon endroit pour éviter de la perdre. »
  5. Règles du jeu et instructions de sécurité : « Regardez, observez, soyez attentif et vigilant, votre bâton est votre ligne de survie, c’est la distance entre la vie et la mort »
  6. Un mot d’encouragement pour démarrer le première étape.

Leçon #3 : Regardez les choses positivement

C’ est probablement la leçon la plus importante donnée par l’entraîneur Mike Horn : « Votre regard crée votre environnement. » Retravailler les problèmes et saisir à chaque étape rend l’exercice encore plus difficile. Nous devons changer ce point de vue, regarder le côté positif des choses en pensant : ce n’est qu’ici et nulle part ailleurs que la vie peut offrir une telle expérience.

Vous devez commencer par le croire, être un acteur de « Soudain, votre univers s’ouvrira et votre regard sur le monde et sur cette aventure changera ». En d’autres termes, il ne s’agit pas de croire ce que vous voyez, mais de voir ce que vous croyez. Quand vous jouez avec cette idée, c’est tout notre univers qui est transformé.

Leçon 4 : Temps de séquençage pour encadrer les efforts

Michael Youn : « Tu m’as donné la force d’aller de l’avant avec ton histoire de rivière. »

L’ idée de l’infini est totalement démotivante à l’être humain. Pour fonctionner au fil du temps, les êtres humains ont besoin de courtes séquences qui leur permettent de mesurer leurs progrès très régulièrement , de tirer parti de leurs succès et de reprendre de l’énergie pour continuer. Cette politique de petits pas, Matt Pokora en fera même son nouveau slogan : « Aller loin dans la vie est un pas après l’autre. »

C’ est l’une des techniques de coaching que l’explorateur utilise tout au long du voyage et qui garantit que la célébrité qu’il dirige n’abandonne pas au milieu des dunes de sable ou dans la jungle au pied d’un arbre.

Mike Horn séquences le parcours quotidien en plusieurs petites étapes, à la fois ambitieuses et réalistes, donnant un sens à chaque fois et parlant des avantages lorsque l’étape est atteinte. « Nous y arriverons, cela nous permettra de visualiser le moyen le plus direct pour arriver au village, cela nous permettra d’économiser plusieurs kilomètres de marche. Et en plus, le panorama sera magnifique. »

Dernier mais non des moindres, il n’a jamais répond explicitement à ses compagnons quand ils l’exhortent à savoir « combien de kilomètres sont laissés aujourd’hui ? »  ». D’autre part, il continue à séquencer le parcours pour donner de la visibilité à court terme. « Ecoute, nous allons au sommet de cette montagne et nous aurons mérité une pause. » Il assure que les pauses ne sont pas trop longues, il donne de petites baies d’énergie qui permettent de restaurer le petit coup de pouce qui avance jusqu’à la libération. Comme un équilibreur, il conduit constamment de l’énergie pour obtenir le meilleur de l’autre sans jamais atteindre le stade du découragement.

Leçon 5 : tirer le meilleur parti des efforts et des progrès pour restaurer l’énergie

À chaque étape, Mike Horn évalue positivement ce qui vient d’être accompli pour donner l’énergie nécessaire pour passer à l’étape suivante. Il valorise le progrès, regarde les difficultés surmontées et écoute les sensations de l’autre.

Par exemple, il valorise le premier rappel et écoute les sensations que Matt Pokora avait. Il revient sur le en envoyant des messages très positifs : peu de gens peuvent faire ce que vous avez fait aujourd’hui, c’est normal d’être fatigué. Il note chaque progrès : « Vous faites moins de bruit, vous regardez, vous vous levez la nuit pour mettre un journal, je vois que vous vous impliquez beaucoup plus et maintenant nous sommes vraiment une équipe. »

Quant au lancement de la séquence suivante, il reprend le cadre mentionné plus haut : Sens, objectifs, difficultés à venir, moyens de surmonter les difficultés et encouragement.

Leçon 6 : l’exemplarité, une condition préalable indispensable pour le gestionnaire

« Il est important que je donne l’exemple, c’est un acte visuel : je suis convaincu que les actions parlent plus fort que les mots. » Mike Horn

Pour Mike Horn, exemplaire n’est pas seulement un principe, c’est une condition préalable au succès de l’expérience. A 50 ans, il montre à chaque instant une détermination irréprochable : son sac est plus lourd (quand il ne porte pas le second sac), il marche plus vite, il ne râle jamais : le rôle de leader charismatique lui correspond merveilleusement et lui permet de tirer la paire vers le haut tout en inspirant autant que possible.

Il montre le chemin quand il reprend deux fois pour atteindre le sommet d’un cocotier. Par ce renoncement de soi, il prouve sa détermination à se dépasser constamment et à ne jamais lâcher prise. Après un tel exploit, il est plus difficile pour son partenaire de chercher des excuses pour ne pas se dépasser à son tour.

Leçon 7 : Pour grandir, s’adapter au niveau d’autonomie de l’interlocuteur

La meilleure façon de se souvenir de quelque chose est de vivre une expérience qui favorisera la prise de conscience, le défi et, immédiatement après, un changement dans les pratiques. C’est certainement la meilleure façon de conserver un enseignement, et c’est la clé de Mike Horn pour éduquer Matt Pokora sur les dangers de la jungle.

Mike Horn commence l’initiation de sa jeune « recrue » par une « expérience d’apprentissage ». Il se camoufle et se tient à droite à côté de Matt Pokora qui ne réalise rien jusqu’à ce qu’il saute (amical) sur lui.

« Tu as passé près de moi sans me voir, tu devras être beaucoup plus attentif parce que sinon la jungle te tuera. »

En tant que bon professeur, il sait s’adapter au niveau d’autonomie de son partenaire et lui permet de repousser progressivement ses limites au fur et à mesure de l’expédition et l’accompagne pas à pas dans son développement. Le but n’est pas de le décourager, mais plutôt de le pousser dans ses enracinement en augmentant les tâches de complexité au fur et à mesure que vous allez.

En résumé, Mike Horn, par son charisme, son expérience, son empathie, ses exigences bienveillantes, ses conseils, son exemplarité et sa façon de gérer un projet, devient un référent dont le regard pousse l’autre à se dépasser. Dans un rôle de facilitateur de transition, et en l’espace de cinq jours, il parvient à transformer deux célébrités habituées au confort occidental tellement qu’ils ne souhaitent qu’une seule chose, de continuer le voyage afin que l’aventure ne s’arrête pas. C’est la force de cet entraîneur : il est passionné et transmet sa passion à travers une approche de coaching particulièrement cohérente : pousser l’autre dans ses entrées tout en créant les conditions de motivation pour l’amener à découvrir qui il est et ainsi le révéler sous sa meilleure lumière.

Christophe Jobard, Consultant en Bien-être @Gympass France

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